Enfin la vue de la forêt était possible. Sous ce soleil si rayonnant qui changeait de chez lui, toutes ses odeur qui lui titillait le nez avec ces parfums d’essences de bois de nature plus ou moins différentes de celle qu’il connaissait. Enfin plus de temps à perdre, l’exploration de ce paradis pour Miharu allait enfin débuter. Pénétrant dans cette forêt, faisant fuit deux écureuils qui grignotait des noisettes sur une branche. Il s’enfonça plus profondément pour atteindre le cœur de la forêt ou la merveille existe, la où l’on trouve tout ce qu’il y a de plus rare. Miharu, espérant bien entendu trouver de nouvelles plantes, continua de marcher, marcher, marcher, déjà depuis plus de deux heures pour arriver à son but. Poussant quelques branches sur son passage, il tomba dans une crevasse comme un débutant. Honte de lui-même mais heureusement pas blessé, seul de simples égratignures, il remonta assez aisément et prit quelques minutes pour souffler.
Se relevant après cette petite épreuve ridicule, il continua sa route, du temps perdu pour rien était à rattraper. Avec trois jours de voyages pour le retour, cela lui laissait qu’une demi-journée pour rentrer avant que ces parents ne revienne de mission donc il n’a que peu de temps à perdre.
Accélérant le pas, traversant plusieurs petits ruisseaux, coulant dans ces couloirs de terres et roches, puis chevauchant les quelques arbres, tombés par la vieillesse ou par le vent, qui lui bloquait le passage, il arriva enfin sur une petite zone déboisé naturellement. Ce coin de la forêt qui donnait de drôle de sensation car entourer par des arbres si dense et compact, qu’il n’y avait aucun moyen d’apercevoir la lisière de celle-ci. Enfin, Miharu n’était pas là pour voir cela et donc commença à chercher toutes les plantes ou tous autres choses qu’il ne connaissait pas pour ensuite les étudiez et créer des remèdes.
Ramassant mousses, écorces et différentes feuilles et baies, puis les rangeant délicatement dans sa sacoche, il était comme dans un rêve. Toutes ces choses devant ces doigts qui attendaient d’être malaxés, broyés pour servir de potions ou pilules pour être utilisé pendant des missions ou encore après suivant le cas. Les oiseaux, fuyant la présence de Miharu car pas habitué à la présence de l’homme, les rangées d’insectes qui circulait sur les troncs en décompositions, les lièvres qui gambadaient, ralentissant de temps en temps par pur curiosité de savoir ce que cet étranger de la forêt qu’était le jeune homme pour eux, tout ca n’était que pas assez étudier alors que temps de prouesses pourrait être faites. Enfin il était là en partie pour remédier à cela après qu’il aura réussi à créer quelques choses avec ces trouvailles.
Tout à coup, il trouva derrière un bloc de roche un champignon, ce champignon, ce fameux champignon à la réputation, cité dans plusieurs livres, d’être après malaxage un très bon remède pour guérir de toutes sortes de poisons grâce aux spores de celui-ci. Les ramassant délicatement, avec le visage qui montrait son bonheur de trouver cette rareté, comme si l’on offrait un nouveau jouet tant attendu à un enfant, il décida qu’avec ceci, cela terminera son voyage dans cette forêt si loin de chez lui, si loin de toute civilisation. Malgré qu’il ne souhaite pas réellement quitter ce lieu dont seul une infime partie fut explorer et dont tant de merveilles attendent d’être trouvé et travaillé de ces mains, il ne pouvait prendre plus de risques et donc retourna sur ces pas.
- - - - - Quelques heures plus tard - - - - -
Le retour ne fut pas plus compliqué que l’allée, il pensa bien à éviter de tomber dans le trou ce coup-ci. Profitant tout de même de l’ambiance de la forêt avec ces chants et ses odeurs avant d’en sortir et reprendre le sentier afin de se diriger vers son village, il s’arrêta sur place en un instant, fit quelques pas sur les cotés pour se cacher derrière un tronc d’arbre. Un bruit l’interrompit sur le chemin à deux kilomètres de la lisière. Des voix s’entendaient, enfin une voie plus précisément, féminine d’après le timbre et c’était plutôt des cris de douleur plus que des paroles. Sans vouloir prendre de risques de se faire repérer si la personne ou les personnes car même si une voix était entendu, rien ne disait qu’il n’y avait personne d’autre. Possible également que celle qu’on entend se fait attaquer donc la discrétion est de rigueur. Grimpant dans un arbre comme un ninja, il sauta à la cime des arbres afin de s’approcher de la zone et regarda ce qu’il se passait.
Une femme, plutôt une jeune fille, de l’âge de Miharu d’après son visage, très joli d’ailleurs pensait-il, était là, à moitié couché au sol, un bras et une jambe ensanglantés légèrement. Elle essayait de se lever mais sans y arrivé pour des raisons que le jeune ninja ne comprenait pas voyant les quelques blessures infligées, qui en plus, ne savait pas comment elle les a obtenu. Enfin la réponse arriva plus vite que prévu car suivant son regard si apeurer, porté vers les buissons à une dizaine de mètres d’elle, trois animaux de la forme de loups sortirent de derrière le feuillage et encerclèrent la demoiselle. Très rapidement il comprit qu’ils étaient là pour déjeuner et qu’elle n’était plus capable de se mouvoir donc sa fin était proche s’il la laissait seul. Malgré la possibilité qu’elle soit un ennemi ou tout autre, il sortit une bombe fumigène, l’éclata par terre qui le cacha lorsqu’il sauta jusqu’au sol. Prenant quelques shurikens qu’il prit au cas où il se serait fait attaquer, il les lança sur ses bêtes qui après plus d’une dizaine planté dans leur corps, ils quittèrent les lieux les laissant enfin en sécurité. Tout de suite après, encore dans le brouillard du fumigène, il retourna dans l’arbre avant qu’elle puisse voir son visage, comme ceci, il pourra rentrer chez lui sans aucun risque d’être découvert. Commençant à s’éloigner, il eut un sentiment de lâcheté si aigu qu’il en avait mal au ventre. Laisser cette personne sans aucun moyen de se défendre et avec le risques que ces bêtes reviennent, il décida d’oublier le faite d’être découvert et vit demi-tour afin d’aller voir comment elle allait.
Arrivant de nouveau là ou cette fille était toujours au sol, toujours blessé et incapable de bouger d’elle-même. Il s’approcha d’elle et commença par lui demander si elle souhaitait de l’aide. Inquiète car ne connaissant pas cette personne même si il l’aida à se débarrasser de ces bêtes, elle accepta tout de même voyant son impossibilité de pouvoir quitter ces lieux. Ayant de bonne base dans la médecine, et même avant de se présenter, il regarda ces blessures. Son bras n’avait que des égratignures superficielles qui se guériront d’elle-même mais par contre, pour sa jambe, c’est autre chose. Elle fut griffée par les animaux d’avant mais d’après la couleur au pourtour de la plaie, les pattes de la bête devaient être empoisonnées et maintenant, sa jambe est totalement paralysée et elle risque même, si elle attend trop longtemps, de carrément la perdre. Il fit un garrot avec la manche de sa tenue, se mit à genou sur ce sol frais, car la nuit arrivait dans cette forêt dense, et elles sont très froides. Il la souleva et la mit sur son dos, lui demandant de bien s’agripper. Heureusement elle était très légère et elle se laissa portée sans se débattre puis ils quittèrent ce lieu pour rejoindre le chemin un peu plus loin.
Après deux kilomètres, ils virent les abords de celui-ci mais ne voulant rester sur le chemin, il alla plus loin pour se poser proche d’une petite falaise. Il ramassa quelques branches mortes après l’avoir déposé délicatement sur de l’herbe bien dense et l’avoir allongé, la tête relevé, posé sur un rondin de bois. Il alluma un feu et commença à fouiller dans son sac afin de préparer un remède pour l’aider avant que cela s’aggrave. Toujours dans ce mutisme car ne voulant déclarer son identité, il analysa un peu plus juste d’après la réaction du poison sur la peau de cette fille, qui d’après l’expression de son visage, devait souffrit atrocement. Malheureusement, sans pouvoir poussé dans des recherches pour connaitre les soins à donné, il s’était capable que de lui passé cette douleur en l’atténuant. Rien ne garantie qu’elle pourra encore utiliser sa jambe mutilé. Tout à coup, en fouillant une fois de plus dans son sac, son regard croisa ce fameux champignon si rare et précieux. Ce fameux produit, qui a la réputation de guérir de tout poison et qui pourrait régler le problème mais si il l’utilise maintenant, il n’en aura plus pour créer de multiples remède par la suite. Mais le risque étant trop grand pour elle, il décida de tout utiliser, ne connaissant pas la dose qu’il lui faudrait et donc prépara la mixture. Il creusa un trou à l’aide d’un kunaï dans une roche trouvé un peu plus loin, pris de l’eau un petit ruisseau situé à moins de cent mètre et commença à broyer, champignons et quelques feuilles dans la cavité de la roche. Après avoir nettoyé la plaie, il étala le mélange sur sa blessure mais comme il s’en doutait, la réaction est très forte et elle souffrait d’autant plus. Miharu lui prit sa main pour qu’elle puisse la serrer et en même temps la soutenir dans cet effort. La nuit continua à avancer sous ce ciel étoilé sans lune et elle réussi à s’endormir malgré la douleur. Quand au jeune homme, il resta éveillé jusqu’au lendemain pour être toujours présent si elle se réveillait dans la nuit.
- - - - - Le lendemain matin - - - - -
Après plusieurs jours sans se reposer, ni même fermer les yeux, il était dur pour lui de rester debout mais, en regardant cette jeune demoiselle avec un souffle régulier, le visage calme et serein sans aucun aspect de douleur, le rassurait et l’apaisait assez pour tenir le coup. Le remède mit la veille avait fait ses effets car elle devait être guéri. Peut être pas pour faire une course ou se battre mais assez pour pouvoir se mouvoir seul. Le temps qu’elle dormait encore, il se leva et alla cueillir quelques baies pour qu’à son réveil, elle puisse prendre des force mais également pour lui. De retour auprès d’elle, il vit qu’elle avait les yeux ouverts regardant le ciel si dégagé, pas un seul nuage en vu. Elle restait couchée mais elle réalisait bien ce qu’il lui était arrivé. Se redressement doucement à l’aide de ces bras posés sur l’herbe encore fraiche et humide, elle regarda de nouveau Miharu qui lui rendit son regard. Le genin lui tendit ensuite quelques baies qu’elle mangea immédiatement, affamée comme si elle n’avait pas mangé depuis des jours et elle fut ensuite gêné de la façon dont elle mangea, ce qui les fit tous deux rires à plus pouvoir s’arrêter. Ils ne connaissaient toujours pas le nom de la personne qui était en face d’eux. Seul le bandeau qu’il portait indiquait leur provenance, lui de Kiri, elle de Konoha mais rien d’autres. Ils n’eurent même pas le temps d’en discuté que des commerçants passaient non loin d’eux et les ayant vu, se dirigèrent en leur direction. Ne voulant pas plus se faire remarquer, qu’il prononça ces quelques mots.
Je vais devoir te laisser, part avec eux, ils se dirigent vers ton village, remet toi bien de tes blessures mais oublie moi, n’en parle à personne. Adieu.Elle n’eut le temps de prononcer un mot qu’il disparu. Elle fut ramenée par les commerçants dans son village, triste de ne connaitre celui qu’il la aider, même sauvé la vie mais plus de nouvelle depuis ce jour. Seul son visage était connu d’elle et son village, la laissant dans l’inconnu le plus total. Quand à Miharu, il partit en direction de chez lui, avec énormément de remord et de tristesse. Il aurait aimé en savoir plus sure elle. Son jeune âge, avec le peu d’expérience de la vie et des relations homme femme autres que lors d’un entrainement, d’une mission ou encore sa mère lui était inconnue mais son corps réagissait d’une façon totalement nouvelle qu’il ne savait interpréter. Enfin il avait que trop peu de chance de la revoir donc la meilleure chose pour lui serait d’essayer de l’oublier.
- - - - - Quelques minutes après l’heure prévue - - - - -
De retour chez lui, il rentra comme au départ, en toute discrétion. Il traversa le village en évitant à chaque fois de devoir passer devant des ninjas ou des villageois et pénétra par la fenêtre de chez lui. Il posa ces affaires, se changea rapidement puis se dirigea vers la porte de la pièce d’où il se trouvait. Au même moment qu’il commença à l’ouvrir, l’effort fourni fut plus faible qu’habituellement car la coïncidence fut qu’il le fit en même temps que sa mère, venant voir comment il allait depuis le temps qu’il ne s’était vu. Moment de stupeur, il recula d’un pas comme s’il avait quelque chose à se reprocher, sa mère étonné également de sa réaction, lui demanda si tout allait bien. Il répondit simplement en toute innocence comme il savait si bien le faire devant ses parents et amis. Elle oublia ceci, l’embrassa comme toute mère, puis redescendit dans la pièce principale de la maison. Miharu, après le départ de sa mère, se coucha sur son futon pour se calmer, car son cœur battait très fort. Il a cru qu’il allait se faire prendre mais non, il s’inquiéta pour rien.
Quelques minutes plus tard, enfin calme, toujours couché sur son futon, il regardait par delà la fenêtre de sa chambre. Le regard plongé dans l’infini, rien ne pouvait l’interrompre dans cette oublie de la réalité. Il était pensif, pensant encore à cette fille, si jolie, avec ce visage d’ange. Il savait qu’il ne la rencontrerait plus mais ne pouvait s’empêcher de penser à elle. Une seule envie lui traversait l’esprit, la revoir encore et toujours mais il ne pouvait rien y faire. En aucun cas, il aura le droit de rejoindre Konoha afin de la retrouver. Un rêve immense et impossible à ses yeux, un espoir de chaque jour, qui dura pendant chaque coucher du soleil durant plusieurs mois.